Baromètre Ipsos sur les effets générationnels dans la consommation des spiritueux en France – source: Cécile Fortis – VS News du 4/10/19

Depuis plusieurs années, les Français consomment moins mais consomment mieux. Les spiritueux n’échappent pas au phénomène : interrogés sur leur comportement d’achat par rapport à il y a 10 ans, 70% des acheteurs, quelle que soit leur génération, affirment accorder désormais davantage d’importance au critère de qualité et 72% d’entre eux être plus attentifs à l’origine (pays, région et terroir). D’ailleurs, 54% d’entre eux affirment que la qualité est leur premier critère de choix d’un spiritueux suivi du prix et des promotions (48%), de l’origine (39%), de l’âge (31%), de la marque (25%), des modes de dégustation (19%) et du processus de fabrication (14%).
Une consommation de plus en plus responsable La dimension éthique du produit a également plus d’impact qu’il y a dix ans. 70% des acheteurs affirment en effet accorder davantage d’importance aux conditions de production et 72% à la protection des intérêts des producteurs et au respect des populations locales. Au-delà de la région de production, ils accordent également de l’importance à l’origine des matières premières (69%), à la traçabilité des produits (65%), à la contribution de la marque à l’emploi, l’économie et l’agriculture au niveau local (59%), l’engagement de la marque sur le respect de l’environnement (58%), les matières utilisées pour l’emballage (50%) et à un processus de fabrication bio (42%). 59% des acheteurs de spiritueux affirment d’ailleurs être prêts à payer plus cher un produit qui répondrait à des engagements relatifs au développement durable et à la traçabilité : +5% du prix actuel pour 46% d’entre eux, +10% pour 35% et jusqu’à +15% pour 6%. À noter : les seniors (50-60 ans) accordent encore plus d’importance à l’origine et au respect de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. « De nombreuses études que nous réalisons le démontrent : par exemple, 68% des consommateurs français s’accordent à dire aujourd’hui qu’il est important de connaître la provenance des produits achetés, il est donc intéressant de voir que la catégorie des spiritueux obéit également à cette règle », analyse Laurent Boudon, directeur de clientèle au sein d’Ipsos.
Les millennials privilégient les découvertes Lorsqu’on aborde la dimension produit dans l’acte d’achat, les acheteurs sont avant tout sensibles au prestige et à la rareté (39%), au design de la bouteille (37%), aux cadeaux offerts avec la bouteille (28%), à la nouveauté du produit (25%) et au fait qu’il s’agisse d’une édition limitée (24%). En la matière, les millennials (30-40 ans) se distinguent puisqu’ils accordent davantage d’importance que leurs ainés au design (43%), aux cadeaux offerts (33%) et à la nouveauté (30%). Si, sur les 12 derniers mois, les achats de whisky et de rhum sont relativement les mêmes pour les millennials et leurs ainés, les premiers sont beaucoup plus sensibles à la découverte. La vodka (34% vs 24%), le gin (21% vs 14%) et la tequila (20% vs 12%) ont effet été davantage achetés par les millennials qui se sont aussi laissé tenter par de nouvelles
expériences en achetant des boissons plus pointues et méconnues comme le saké (10% vs 6%), la cachaça (8% vs 2%), le mezcal (7% vs 2%) ou encore l’aquavit et le pisco (5% vs 1%). Les millennials se distinguent aussi en matière de modes de consommation. Si les 41-60 ans dégustent les spiritueux principalement purs (57%) et quelque fois en cocktails (33%), les 30-40 ans les consomment aussi bien en cocktails (43%) que purs (40%). 63% des millennials déclarent d’ailleurs avoir déjà eu l’occasion de consommer des cocktails à base d’alcool et près de la moitié d’entre eux (48%) estiment qu’ils en consomment plus qu’il y a dix ans. À noter : si le domicile est le premier lieu de consommation des spiritueux, près d’un millennials sur deux consomment ces boissons hors domicile (45%), et ce particulièrement dans des bars à cocktails (25%).